Maria Montessori voit le jour en 1870, dans la province d’Ancône en Italie. Elle devient en 1896, la première femme docteur en médecine de son pays. Assistante dès 1898 dans un hôpital psychiatrique, elle s’occupe d’enfants considérés à l’époque comme handicapés mentaux. La même année, elle fait une intervention remarquée au Congrès de Turin. “J’eus l’intuition, dit-elle, que le problème de ces déficiences était moins d’ordre médical que pédagogique.” !
Durant toute l’année 1899, elle donne pour le compte de l’Instruction Publique une série de conférences sur l’éducation de ces enfants, puis dirige une école d’orthophrénie où elle entraîne les éducateurs à l’observation et l’éducation. En 1901, à peine revenue d’un voyage d’études entre Londres et Paris où elle prit connaissance notamment des travaux d’Itard et de Seguin, elle élabore, sur leurs principes, une méthode d’enseignement de la lecture et de l’écriture, qu’elle proposera à l’ensemble des enfants dit “normaux”.
Durant de nombreuses années, elle se consacre à la recherche, mais prend cependant le temps de créer dans le quartier défavorisé de San Lorenzo de Rome, la toute première “Maison des Enfants”, local équipé de meubles à leurs dimensions, où les enfants sont accueillis toute la journée par une institutrice. Maria Montessori y applique alors ses théories.
En 1909, paraît “La pédagogie scientifique" qui, traduit dans de nombreuses langues fera connaître ses découvertes au monde entier. Dès 1913, elle parcourt le globe, dispense des conférences, organise des cours internationaux et forme de nouveaux enseignants. Elle quitte l’Italie fasciste en 1936 pour les Pays-Bas puis les Indes, où de nombreuses écoles Montessori voient le jour. De retour aux pays-Bas dix ans plus tard, elle meurt en 1952 à l’âge de 82 ans, laissant derrière elle un “héritage pédagogique” qui perdure depuis, du Canada à l’Australie, de l’Amérique du Sud au Japon, des Etats-Unis à l’ensemble